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Les Improbables 2013 auront au moins quelque chose de sûr, un pont construit entre des adolescents et l’art de la Performance : un pont, oui, transversal, ouvert sur des espaces scéniques( Baroja, Théâtre de Bayonne,cité Breuer ) en devenir, en suspend autour des créations qui s’annoncent. Avant de laisser la parole à mes Improviseurs, l’atelier théâtre du lycée Cassin de Bayonne, je m’immisce un peu, moi, le professeur, le garant d’une parole , qui n’a qu’un plaisir et qu’une envie cette semaine, se faire oublier. Sur le blog du festival, vous découvrirez, un lieu spontané que ces adolescents vont investir. Je les sais justes, débordants d’énergie, engagés pour les voir chaque mercredi à mes côtés depuis maintenant deux ans : leurs coups de cœur , déceptions, surprises, seront là chaque matin pour vous , un partage plus qu’un « Like » superficiel, quotidien triste de nos sociétés connectées.
Kristian, Antoine, Sophie, je vous nomme sans ordre d’importance car vous comptez à différents niveaux dans ce projet entre le lycée Cassin et votre festival. Je vous appelle par vos prénoms parce que vous avez su nous faire confiance, parce que l’an dernier, le festival est rentré par la grande porte au lycée : celle du cœur de mes Premières ES qui n’ont pas oublié la rencontre avec Antoine Bataille ,au pied levé , après une biographie de la faim portée par l’énergie peu commune de comédiens et d’un musicien passionnés.
On vous dit souvent capricieux, impatients, narcissiques, vous les artistes. Eh bien, je renverserai un peu la donne par l’écoute que vous m’avez accordée , par l’idée folle et ô combien grisante de transformer des adolescents en journalistes sur un festival …idée que je n’aurai pas oser formuler seule .
Chaque soir, photos, notes, ressentis , seront la petite musique que l’on vous offrira, en sourdine, pour vous remercier de ce travail énorme, de cet art qui respire dans ces instants fatidiques où tout bascule , la Performance . On sera là, en petits groupes, impatients, un peu nerveux devant ce qui constitue notre première fois, nos mots face aux planches.
Et convoquer en conclusion Novarina que j’adore dans son Pour Louis de Funés : « le théâtre, c’est pas un lieu pour faire le beau, paraître sur deux pattes, intelligent et bien dressé chez les dogmates. ».
Nous ne serons pas dociles alors mais révoltés. A bas les dogmates !
Isabelle Rossignol
Professeur de lettres
Responsable de l’atelier théâtre du lycée Cassin.
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