Dans un objectif de sensibilisation du jeune public, la Cie a ouvert les portes du Carré à de nombreux lycées. C'est mercredi 4 avril que 39 élèves du lycée Paul Bert ont découvert la première exposition de Pippo Delbono, axée sur le thème "ma mère et les autres". Ils ont été orienté par les explications de Patricia Claverie.

En écho avec son installation au Carré, Pippo Delbono a choisi d'exposer les plus belles photos de Bobo sur la Place de Réduit. Ce petit homme sourd et muet nous emeut par sa manière de savourer l'instant présent. Au bord de route, ces images nous plongent, dans une profonde sérénité.

 

Exposition Pippo Delbono

Ma mère et les autres   

Vidéo - son - photographies

Scénographie : Richard Laillier

Au Carré À Bayonne / Rue Frédéric Bastiat
Du 20 novembre au 20 Décembre 2013

Tous les jours sauf le lundi de 13h à 18h30

Entrée libre

©DR

«Ma mère et les autres» c’est tout ce qui se passe dans le ventre, ce sont toutes les blessures, les marques sur la peau, tous les cris,
toutes les caresses, les derniers mouvements du corps et puis la présence dans toutes choses.
«Ma mère et les autres» c’est la voix.
«Ma mère et les autres» ce sont les loups, ce sont les rencontres qui transpercent, qui sauvent.
«Ma mère et les autres» c’est le Minotaure et son labyrinthe, Saint Sébastien et ses flèches
«Ma mère et les autres» c’est la vie qui se retire parfois. Et restent les traces
Pippo Delbono

Ceci n’est pas une exposition sur Pippo Delbono, mais une exposition de Pippo Delbono.
C’est une errance dans les travées de Pippo Delbono. Un labyrinthe dans lequel le Minotaure aurait disséminé des fragments de lui, un fatras menant à lui. Un Minotaure qui nous tendrait son propre fil pour nous éclairer dans son propre dédale. Dans son vagabondage, il aurait dispersé ça et là des bouts de vivres. Des bouts de vivres qui nous mènent à lui. Un Saint Sébastien qui exhiberait ses flèches comme les stigmates de son existence.

Lorsque nous avons demandé à Pippo Delbono de réaliser un désir inassouvi, un fantasme inédit, la forme de «l’exposition» s’est immédiatement imposée à cet homme ayant exploré le théâtre, la danse, le cinéma, l’écriture...  Mais quand Pippo Delbono rêve une «exposition», elle prend la forme d’une expérience vivante et radicale... une traversée, d’une rive à l’autre du miroir...

Exposition

Pippo Delbono            

Photographies

ATTENTION CHANGEMENT DE LIEU

Place DU RÉDUIT à Bayonne 

Du 15 novembre au 15 décembre 2013

Accés libre

Ces photos seront présentées dans la ville en écho à l’exposition-labyrinthe imaginée par Pippo Delbono «Ma mère et les autres» qui sera présentée au Carré à Bayonne.
Elles sont pleines d’absence. De cette absence que chaque chose révèle, que chaque instant attise. Cette absence que Pippo Delbono n’a de cesse de glaner comme une caresse à sa mère.

Jamais auparavant Pippo Delbono n’avait présenté ses photos qui constituent autant sa mémoire que l’essence de son travail. Tel un braconnier insatiable, il traque constamment ces traces de vie, ces images abandonnées pour emplir son creuset, son insondable fournaise. Pour la première fois il nous laisse ainsi entrer dans cette fomentation intime en présentant sa matière première, la source, la glaise brute, le terreau duquel fleurissent ses spectacles.

PIPPO DELBONO

Pippo Delbono, acteur, metteur en scène, est né à Varazze en 1959. Après avoir commencé sa formation dans le théâtre de tradition, il se consacre pendant plusieurs années à l’étude de la relation entre théâtre et danse, en particulier dans les principes du théâtre de l’Orient où le travail de l’acteur et du danseur s’unissent.
Significatives, pendant ce parcours, sont les rencontres de travail avec Ryszard Cielslak, Iben Nagel Rasmussen et Pina Bausch. A la fin des années 1980 il fonde sa compagnie avec laquelle il crée tous ses spectacles depuis Il tempo degli assassini (1986) à Urlo (2004). Guerra a obtenu le Prix de la Critique 1998, Gente di Plastica, le Prix Olimpici 2003 et Urlo le Prix Olimpici 2005. En 2009, Pippo Delbono reçoit le « Prix européen des nouvelles réalités théâtrales » pour l’ensemble de ses créations. En 1996, sa rencontre avec Bobò, sourd muet, microcéphale, interné dans l’hôpital psychiatrique d’Aversa (dans le sud de l’Italie) depuis 45 ans, marque un tournant dans son travail. Avec Bobò, commence une collaboration artistique qui le conduira à ouvrir sa compagnie à des personnes en provenance d’un monde éloigné du théâtre et de la danse. Naissent ainsi les premiers moments d’un langage théâtral qui conditionnera fortement une technique rigoureuse, menant l’expérience vers la recherche d’une danse moins virtuose mais profondément liée à la vie.
Actuellement la compagnie est constituée d’acteurs, de danseurs, d’autres personnes qui accompagnent depuis de nombreuses années ce travail, comme Bobò, Gianlucà et Nelson, qui par leur spécificité physique, ont fortement marqué le langage poétique de Pippo Delbono. Ses spectacles ont été présentés dans les principales capitales européennes, en Amérique du Nord, Amérique Centrale et du Sud, et ont suivi, en parallèle, le parcours de pays comme l’Irak, la Bosnie, l’Albanie, la Palestine et se sont adaptés aux situations extrêmes de la guerre et des conflits.
En 2003, il réalise son premier long métrage Guerra, sélectionné à la 60ème Mostra de Venise, pour lequel il reçoit le prix Ovidio d’Argent du meilleur film au Sulmona Cinema Festival et le David di Donatello, meilleur long métrage documentaire. En 2006, il réalise le film Grido, selectionné au 1er Festival de Cinéma de Rome, sorti en France en juin 2009. Le Festival de Locarno de 2009 lui rendra un hommage particulier en projetant tous les films de Pippo Delbono dont La Paura réalisé avec un téléphone portable.
En 1999 il publie Barboni, Il teatro di Pippo Delbono (éditions UbuLibri, 2004), Pippo Delbono, Mon théâtre (chez Actes Sud), et Le Corps de l’acteur (chez Les Solitaires Intempestifs). En 2005, Les Carnets du Rond Point publient un entretien avec Pippo Delbono. En 2008, les éditions Actes Sud publient Récits de juin.
site Pippo Delbono